mariesanfrancisco
Las Vegas
Las Vegas |
La ville de tous les péchés ! Un endroit unique, fort heureusement, où tout est permis. Perdue au milieu du désert, cette absurdité écologique est une création diabolique qui a réveillé chez certains d’entre nous des vices cachés, et de laquelle il n’est pas facile de s’échapper.
Tentation numéro 1 : le jeu ! Des casinos, partout, immenses, étalant des kilomètres de néons. A Las Vegas, on peut passer de casino en casino sans mettre un pied dans la rue. Le bruit des machines à sous, les moquettes psychédéliques, les plafonds bas, les salles immenses, tout cela crée une ambiance irréelle et enivrante. Nous avons succombé à l’appel du jeu les deux soirs que nous avons passé à Las Vegas. Nous avons bien sur perdu. 5$ pour moi, 10 pour Loïc et Jules, 30 pour Joël, qui s’est révélé être un accro de la machine à sou, au point d’en rêver la nuit ! Nous n’avons malheureusement pas essayé les jeux de cartes (Black Jack, Poker, Craps) ou la roulette. Les mises sont trop importantes ! Pour ceux qui ne sont jamais allé dans un casino, essayez une fois, c’est vraiment marrant. Mais n’emportez pas votre carte de crédit !
Tentation numéro 2 : l’alcool ! Nous ne l’avons appris qu’une fois partie de cet empire maléfique, mais pendant que tu joues tranquillement à ta machine préférée, des dames courtement vêtue t’approvisionnent à souhait en alcool, gratis ! Logique, on joue plus gros quant on est bourré. En fait, tout est fait pour que tu ne quitte jamais ta table de jeu. Déjà, les machines sont dans ton hôtel, pas besoin de sortir, il y a des restaurants tout autour, et on peut même fumer à l’intérieur (probablement le seul endroit d’Amérique où c’est autorisé) !
Tentation numéro 3 : la bouffe ! Restaus en tout genre, partout, tout le temps. Ca on connait, les Etats Unis regorgent de restaus. Mais des All-You-Can-Eat, des burritos de 6 pounds (gratuit si tu le finis) et des burgers XXXL, je n’avais jamais vu. D’ailleurs, un all you can eat a bien failli me tuer le deuxième soir. Mal au ventre affreux, surement une indigestion, j’ai passé presque toute la soirée à essaye de dormir, sans pouvoir vomir, alors que mes potes continuaient à s’adonner aux joies des jeux d’argents. D’un coté, cette indigestion m’a surement fait économiser un peu de sous, mais de l’autre, j’étais quand même tréééés énervée de ne pas pouvoir moi aussi participer à cette nuit de débauche.
Tentation numéro 4 : le sexe. Sur tous les trottoirs, des affiches, des numéros de téléphones, des armées de mecs qui distribuent des cartes avec photos : « In your room in 20 minutes ». La prostitution est omniprésente ici, même si les filles sont invisibles. Dans les casinos, on croise des hôtesses très peu habillées et des blondes à forte poitrine dansent sur les tables. Ajouter à cela des dizaines de « gentlemen’s club » et les spectacles souvent assez peu subtils dont on voit les affiches partout et le tableau sera complet. Evidemment, il y en a aussi pour ces dames. Par exemple j’ai beaucoup aimé l’affiche qui annonce « naked boys, singing ! » Ca fait envie, non ? Bizarrement, cet étalage de sexe payant ne choque pas plus que ça ici. Cela fait partie du décor et donne même une âme supplémentaire à la ville, au lieu d’être dérangeant. Décidément, Vegas est une ville bien étrange !
Tentation numéro 5 : le luxe ! Et l’hôtel Stratosphère ! Aaaaah l’hôtel ! Deux nuits de confort après le camping. 90$ la nuit mais matelas de 30 cm d’épaisseur, piscine au 8eme étage avec vue sur le désert (révoltant !), tour de 100 mètres de haut avec vue panoramique sur Vegas. J’ai adoré l’hotel Stratosphère ! Bien sur, ce n’est rien à côté des suites à 2000$, mais ça faisait quand même bien plaisir !
Vous l’aurez compris, Las Vegas est une ville extraordinaire. La transition entre le désert et ce scandaleux étalage d’argent et de frime rend l’absurdité et la folie de cette ville encore plus visible. Nous aurions pu passer toute une semaine ici, tellement tout est dédié au plaisir. Je dois avouer que les concepteurs des hôtels, des casinos et de la ville en général on fait un incroyable travail. Il est si facile de se laisser aller ici ! Nous y avons passé deux soirées assez folles (enfin, une seule pour moi) et c’était suffisant pour en prendre plein la vue. Encore un endroit qui vaut le déplacement, je vous le jure !
Prochaine étape : la cité des anges, Los Angeles !
PS : je tiens à vous rassurer, personne ne s’est marié… à ma connaissance.
Un petit pépin...
Hoover Dam |
Avant de prendre la Highway 15 en direction de LA, nous faisons un petit détour par l’Hoover Dam, cette immense centrale électrique qui alimente Las Vegas en électricité. Elle est située sur le lac Mead, qui lui alimente Las Vegas en eau. Tout cela est situé à la frontière entre le Nevada et l’Arizona. Une immense construction plutôt moche qui défigure complètement le désert. Impressionnant cela dit. Nous prenons notre déjeuner face au lac et reprenons la route peu de temps après.
Au bout de 2 heures de route, pause pipi peu avant la ville de Baker. J’ai mal au ventre. Mon indigestion qui revient ? Bizarre. Nous remontons dans la voiture et la douleur devient peu à peu insupportable. Ca ne peut pas être une indigestion. Il faut que je voie un médecin. Arrêt à Baker, mais on nous dit qu’il n’y a pas d’hôpital avant Barstow, à 70 miles. Une heure de route. Surement la pire heure que j’ai eu à passer depuis bien longtemps. Pas moyen de trouver une position dans laquelle je n’ai pas mal, et aucune autre solution que d’attendre… Nous arrivons aux Urgences de l’hôpital de Barstow et je dois patienter encore une vingtaine de minutes avant de voir un infirmier. A ce stade je suis prête à tuer pour un antidouleur. Ils me mettent une blouse et un bracelet avec mes informations dessus. J’espère ne pas passer la nuit ici. Une infirmière rate 3 fois la prise de sang mais réussi quand même à me mettre un tuyau dans le bras, par lequel on m’injecte (enfin !) de la Vicodine. Effet immédiat. Ma douleur au ventre disparait, toutes les autres sensations aussi. Plus moyen de parler en Anglais. Joël prend le relai avec le médecin. J’ai oublié de préciser, nous sommes le 17 octobre, bon anniversaire Jojo !
Je ressors, 6 heures d’analyses plus tard, avec l’explication à ma douleur : des calculs rénaux ! Probablement le manque d’eau puisque nous sommes dans le désert depuis 4 jours. En tout cas, à partir de maintenant je bois 1 litre par jour, promis ! Nous passons la nuit à Barstow au Cactus Motel. Léger contre temps dans notre programme, mais à posteriori j’y vois quand même quelques avantages : d’abord nous avons pu visiter un hôpital américain et voir le système de santé en action de l’intérieur. Ca ressemble beaucoup aux hôpitaux français, surchargé, manque de personnel et tout, à part que les infirmiers portent des blouses rigolotes. La grosse différence est aussi que tous sont très gentils et qu’on ne se sent pas coupable d’être malade, comme parfois en France. L’autre avantage c’est que j’ai une prescription pour 20 cachets de Vicodine, ce petit dérivé de la morphine aux effets surprenants ! En cas de douleur bien sur….
Le lendemain, c’est mon anniversaire ! Je me réveille pliée en deux. Saleté de caillou ! Heureusement, j’ai de quoi endormir la douleur et nous reprenons la route vers LA. Si vous lisez le prochain article, gardez en mémoire que j’étais complètement high toute la journée ! Bon anniversaire moi !
L.A.
Les sportifs de Santa Monica. |
Après cette nuit d’anniversaire exceptionnelle, nous reprenons paisiblement notre route en direction de Los Angeles. Si vous regardez sur Google map, vous verrez que la région de LA est une énooooorme zone urbaine parcourue par une dizaine d’autoroutes. Bien difficile dans ces conditions de faire la différence entre la ville de LA et toute les villes avoisinantes. Nous arrivons donc par San Bernardino et mettons une bonne heure à traverser toutes les banlieues avant de nous retrouver dans le centre ville de LA. Il est l’heure de manger et nous nous arrêtons dans China Town pour un délicieux déjeuner Vietnamien, avec en dessert un Iced Mocha avec des boules de gélatines au fond… chelou. Puis nous rejoignons notre lieu de résidence pour les 5 nuits à venir : Cedar House.
Cedar House est ce que les Américains appellent une Community House, c'est-à-dire une grosse collocation. 8 personnes habitent ici, dont David, notre hôte. J’ai pris contact avec Dave sur un site fabuleux nommé Couchsurfing.com. Une excellente idée qui permet aux voyageurs du monde entier de se faire héberger gratuitement chez des personnes volontaires. J’avoue qu’au départ j’avais un peu de mal à y croire et j’avais pas mal de doute sur le fonctionnement de ce système. Mais nous avons surement eu de la chance puisque nous avons été accueillis très chaleureusement dans cette maison où tous les résidents sont plus ou moins artistes. Nous nous sommes rapidement entendus avec Dave, mais aussi Pam, Blake (Loic’s mancrush), Jennifer et les autres dont j’ai oublié le prénom. Sorry… Seul inconvénient, on dormait tous les 4 dans une sorte de placard de 3 mètres sur 2, mais pour le prix, on va pas se plaindre !
A peine installés à Long Beach, nous croisons dans la rue une amie du copain de machin qui nous invite à une Pumpkin Party : « Grab a pumpkin and come carve it ! ». Hé oui c’est Halloween ici et c’est une des fêtes les plus célébrées aux USA, alors le sculptage de citrouille est un peu un sport national. Soirée très sympa où nous avons rencontré plein de gens très loin du stéréotype de l’Américain moyen. Malheureusement, la Vicodine ça fatigue et je ne tiens plus debout, ni assise d’ailleurs, au bout de quelques heures. Retour dans le placard pour une bonne nuit de sommeil !
Le lendemain, nous commençons à visiter ce vaste endroit qui occupe plus de 80 pages dans le Routard. Nous ne savons pas bien par quoi commencer et nous atterrissons un peu au hasard à Santa Monica, une « petite » ville côtière, plutôt jolie mais sans grand intérêt, à part qu’il y a des super trucs de musculation sur la plage. Puis j’insiste pour faire la touriste de base et aller voir Hollywood. La visite des studios Universal coûte 60$ alors on se contentera d’observer les lettres géantes. Nous essayons d’aller au pied de lettres, qui sont perchées sur une colline, mais nous nous perdons dans un quartier très très friqué et abandonnons. Je n’ai même pas pu faire une photo des grosses lettres ! Bouhouhou ! Nous avons arpenté Beverly Hills en essayant de croiser des stars mais en vain, alors nous sommes allés sur Sunset Boulevard et Hollywood Boulevard pour voir leurs étoiles sur le sol. C’était sympa ! Je vous épargne les détails, mais nous sommes aussi allés à Venice Beach, la plage des gens cools. C’est magnifique, j’ai adoré cet endroit et j’ai fait des super photos ! Et puis on a aussi vu le port de Long Beach avec le Queen Mary qui y stationne et qui est devenu un banal hôtel.
Bref, Los Angeles et sa région sont vraiment un endroit sympa mais difficile à visiter en seulement quelques jours. Surtout que nous ne nous sommes pas beaucoup reposés depuis le début du voyage, alors nous n’avons pas vraiment envie de nous presser. J’aurais aimé avoir une semaine en plus. L’atmosphère est décontractée. Normal pour une ville où c’est tout le temps l’été. On nous a dit qu’ici les gens sont super content quant il pleut ! C’est aussi étonnant de voir que tout ici ressemble à un jeu vidéo (GTA of course, et puis Tony Hawk aussi), tout ce que l’on voit, on le connait par la télé et les films, les noms de rue, les quartiers… Ca donne vraiment une impression bizarre. Comme si on était passé de l’autre côté de l’écran. Par contre à la télé, ils ont jamais des amendes pour le stationnement ! 47$ quand même, et pour la payer, il va falloir que j’achète un carnet de chèque…
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sympa, en voyant ces paysages ça amène un peu de chaleur dans ce mois de novembre pas très chaud.
bisous
c'est beau.
Et j'ai pas l'impression que vous ayez été trop emmerdés par les autres touristes!
J'espère que vous aviez vos MP3 pour écouter " a horse with no name" d' América.ça décrit bien ce que vous avez ressenti! Et les casquettes? et la réserve de flotte? Jamais vu de western ma parole!!!