Le stand aux Bernard L'Hermite

Dimanche, Y m’a emmené à Oakland, à environs 10km au Nord d’Hayward. Oakland est une grande ville avec des immeubles très hauts dans le Downtown. Il faut dire que jusqu’à maintenant, contrairement à l’idée qu’on se fait des Etats Unis, j’ai vu très peu d’immeubles de plus de 2 étages donc il me parait important de mentionner qu’à Oakland il y en a ! La fête se déroule dans le Chinatown d’Oakland, qui est beaucoup plus grand que celui de San Francisco. Grands immeubles + Chinatown = très grande ville, c’est infaillible. Il s’agit d’une foire organisée par la communauté asiatique. Au programme, stands de jeux (où on pouvait gagner des Bernard L’Hermite), concert de musique mexicaine (ils ont du se perdre ceux-là), démonstration impressionnant de danses Tahitiennes, barbecue géant, jeux gonflables, tombola, mais aussi représentants en assurances, émissaires de toutes sortes d’Eglises venus prêcher la bonne parole (et proposer des frais d’adhésion avantageux), médecins ambulants et marché aux légumes (des légumes très bizarres !) Une de nos collègues Xing Xing devait se trouver là pour représenter son église mais nous ne l’avons pas trouvé. Il y avait beaucoup de monde, et beaucoup de chinois... Un petit avant gout sauce aigre douce de ce que devrait être le « California State Fair », à Sacramento, où nous allons le week end prochain, Marion, Emilie et moi ! J’ai hâte !

Petite histoire supplémentaire qui a un intérêt modéré : Ayant cassé une pédale de mon vélo, car je pédale très vite et très fort, je me rends à Wal-Mart pour qu’on me la répare. J’ai pris une assurance alors j’en profite. Et ben ils n’ont pas réparé ma pédale, ils m’ont remplacé mon vélo par un tout neuf ! Des vrais feignasses ! En tout cas, maintenant que je sais ça, je sens que je vais casser quelque chose tous les mois…

Rodéo game

Tous les ans, vers cette époque de l’année, a lieu à Sacramento The California State Fair. Il s’agit d’une immense foire à tout : Foire du trône, Salon de l’Agriculture et Foire de Paris réunis au même endroit. Tout un programme ! Nous nous y rendons samedi matin avec Marion, Emilie et Claire, une collègue à elles également venue de l’ESTBB.

Le fait le plus marquant de cette journée fut la chaleur. Je pense que nous avons atteint un bon 40° à l’ombre de 10h à 18h et la journée a été éprouvante pour tout le monde. Mais le déplacement en valait la peine ! Dans le désordre, voici ce que j’ai vu :

-          Dans la partie « The Farm », cochons + bébés cochons, vaches, chèvres, poules, dindons, chevaux, Bambi, lamas, et autres animaux plus ou moins mignons. Mention spéciale à la vache que j’ai vu accoucher, c’était top ! Le bébé veau marchait une heure après être sorti de sa mère ce qui est quand même un petit exploit. J’ai aussi pu assister  à un concours de dressage comprenant 5 disciplines : chien, poulet, hamster, chèvre et lapin. Malheureusement je ne suis pas resté jusqu’à la fin et je ne sais pas qui a gagné.

-          Dans la partie arts et culture : expos d’artistes locaux, dont une étonnant sculpture en petits morceaux de bois représentant tous les symboles de la Californie,  le monde des bonbons et un superbe portrait de Shwarzi en bonbons, concerts de Gospel « Jesus loves you ! » toute la journée, et aussi un concours de danse hip hop,…

-          Dans la partie forêt, j’ai gagné un bébé arbre qui se trouve maintenant dans un pot, dans le jardin. Je crois que c’est un sapin. En tout cas j’en suis très fière !

-          Des illusions d’optique et autres caléidoscopes fous, ainsi qu’un spectacle d’hypnose que je soupçonne fortement d’être truqué.

-          Un jardin géant, des stands (également géants) représentant les spécialités des différents comtés de Californie. Pour chercher de l’or, il faut aller à Placer County, je dis ça pour ceux que ça intéresse…

-          Toute une tripotée de gens qui vendent des objets magiques pour cuisiner, découper, nettoyer, défriser, réparer, désodoriser et faire briller tout ce que vous voulez. Je crois que toutes les foires du monde ont ces stands là en commun !

Mais le plus mieux, ce pour quoi j’ai absolument voulu venir, c’était à 19h, lorsque la chaleur commençait peu à peu à tomber : le BULLFEST ! Le festival de taureaux quoi… Le spectacle commence par le déploiement d’un immense drapeau américain, le chant de l’hymne Américain et un hommage très solennel aux Boys qui servent vaillamment la patrie ! Suivent une heure et demi de spectacle impressionnant, avec plusieurs disciplines : tenir assis sur un taureau plus de 5 secondes, attraper au lasso des chevaux sauvage et grimper dessus, rester assis à une table pendant qu’un taureau se ballade dans l’arène,… Le tout dans une ambiance 100% God bless America, avec Metallica en fond sonore. Ca fait rêver hein ? Pile poil ce que j’espérais voir ! Par contre, ce que je ne savais pas c’est qu’il s’agit d’un vrai concours et que les cowboys y participent pour gagner de l’argent (500$ par épreuve environs). Une bien belle soirée donc, mais malheureusement les photos sont toutes pourrites, c’est que ça bouge vite ces bestioles ! Par contre j’ai de super vidéos que je ne sais pas comment les mettre sur le blog…

Vers 21h, l’accumulation de soleil m’a donné mal à la tête. Nous avons deux heures de route pour rentrer à Sunnyvale, où habitent Emilie et Marion. Ce soir je dors chez elles car demain de nouvelles aventures nous attendent !

Emilie et Marion, au Mystery spot

Dimanche matin, réveil 8h30, Lucky Charms pour le petit dej’ et départ vers Santa Cruz. Nous sommes attendues pour 10h36 pour visiter le Mystery Spot. Vous vous demandez surement keske c’est donc ? Ben c’est un endroit situé au milieu d’une forêt d’arbres géants, où se trouve une cabane toute tordue dans laquelle on peut observer des phénomènes soi-disant surnaturels, mais qui sont en fait du à des effets d’optique et de perspectives (par exemple, une boule qui remonte une pente, wooooohaaaaah). L’intérêt du lieu tient surtout au dynamisme exubérant de la guide et à la magnifique route de foret que l’on doit prendre pour y parvenir.

Après cette passable déception, nous allons à la plage de Santa Cruz, bordée par la fameuse fête foraine du Boardwalk. Cet endroit est magique ! Il semble tout droit sorti d’un rêve de gamin. Imaginez, une fête foraine de plus d’une trentaine d’attractions, des vendeurs de glace, de ballons, de bretzel, des fontaines, de la musique fun, le tout au bord d’une superbe plage ! On y passerait bien toute la journée. C’est d’ailleurs ce que l’on a fait. Les attractions ne sont même pas très chères alors on a fait celle qui monte très haut et qui redescend très vite, et celle qui tourne et qui te colle aux parois et qui après se met à la verticale ! C’était trop bien ! Ensuite nous avons passé le reste de la journée à cramer sur la plage. J’ai encore le dos qui me brule deux jours après. Je pense que c’est le pire coup de soleil de ma vie. Mais ça me console un peu de savoir que c’est pareil pour Emilie et Marion… Promis je ne ferais plus jamais la sieste sur une plage Californienne !

Ayé ayé nous sommes le 1^er septembre ! J’ai passé tout le mois d’aout en Californie et j’ai déjà pris quelques habitudes, comme faire du vélo matin et soir, prendre un petit déjeuner (c’est nouveau ça), partir en vadrouille le weekend, parler anglais bien sur, et appuyer sur le bouton pour pouvoir traverser une rue. J’ai aussi perdu quelques autres habitudes : mettre un pull, faire la grasse mat’, voir mes amis et mon Jojo, regarder la télé, conjuguer les verbes…

Sans être vraiment différente, la vie ici a un autre rythme. Les journées passent plus vite, les semaines aussi. Tout est plus grand et on a un sentiment de liberté plus fort, et de solitude aussi. Je ne pense pas que ce soit dû uniquement au fait que je suis venu ici toute seule. Tout est possible si tu as de l’argent, et pour avoir de l’argent tous les moyens sont bons. Pas de fatalisme comme en France, pas de solidarité entres les gens, pas de honte d’afficher sa réussite, pas de confiance envers les gens que l’on ne connait pas… J’espère que vous imaginez un peu ce que j’essaie de décrire. Il faut dire que la crise économique a frappé les USA bien plus durement que la France et que de nombreuses personnes ont compris très rapidement ce que toucher le fond veut dire. Et ici, personne, en dehors de la famille, ne vous tend la perche quant vous vous noyez. Toujours est-il que, même si la vie me semble plus dure et moins « humaine » ici, je pense que c’est un pays dans lequel il est possible que je passe quelques temps dans l’avenir…

Quelques chiffres pour scientifiser ce bilan : depuis que je suis là j’ai dépensé 2000$, dont 350 en nourriture, et pourtant j’ai perdu 6 kilos (d’après la balance d’Emilie et Marion, mais j’y crois moyen). J’ai visité 6 villes différentes et pris 516 photos, que vous verrez peut être à mon retour. Mais rassurez vous, les meilleurs sont déjà publiées ! J’ai broyé 4,320 kilos de tabac et produit plus de 6 litres de jus de plante. Je vois Joël dans 38 jours ! J’ai écris 29 articles dans ce blog et reçu 330 visite ! Youpi ! J’en profite pour remercier toutes les personnes qui ont laissé des commentaires. Ca me fait super plaisir que vous lisiez ce que je raconte !

J’ai déjà des projets pour le weekend prochain, mais je raconterais tout ça le moment venu… oui, le moment venu ! Hahaha ! A plus les amis ! Prenez soin de vous !

Une partie du groupe, nous étions 13 au total.

Ici, dans ce beau pays qu’est l’Amérique, le premier lundi de septembre est le « Labour Day », l’équivalent de notre fête du travail je pense, et c’est férié ! Christine, ma toute petite collègue de Planet, nous a tous invité à un long weekend de camping avant son départ pour le Kenya, son pays d’origine. Toute la petite équipe de Planet s’est donc retrouvée au Pinnacles National Monument, un des nombreux parcs nationaux Californiens pour 3 jours de folie !

Nous partons vendredi soir en sortant du travail, avec Christine, Leah et son mari Ryan, Jingjing et moi, à bord de la gigantesque voiture de Jingjing : une sorte de 4x4 de 2 mètres de haut et 8 mètres de long (son petit nom c’est Tanky). Croyez-le ou non, malgré ses dimensions impressionnantes, Tanky était pleine à craquer ! Il faut dire que quant un américain va camper, il emporte non seulement les tentes, sacs de couchages et tapis de sol (ou plutôt matelas de sol) qui sont indispensables, mais aussi des chaises, des hamacs, toute sa vaisselle, des lanternes, des glacières (une pour la bière et 2 pour la nourriture), un four et 3 plaques de cuissons. Camping 4 étoiles donc ! 2 heures de route et un cheeseburger plus tard, nous arrivons de nuit au campement et nous nous installons avant de passer une première soirée bien sympathique au coin de la lanterne (les feux de camps étant interdits en cette période très sèche).

Le lendemain, en attendant que le reste de la troupe nous rejoigne, nous partons à 5 pour une petite rando à travers un paysage sec et montagneux, mais d’une incroyable diversité ! 2 heures de marches et des décors magnifiques ! Retour au campement à 14h, les autres sont arrivés : Y, et ses collocs, Steve et Suman, et aussi ses deux chiens ; Kyle, un ami de la bande ; James et sa femme Angela, et leur bébé Maya. Aprem au bord de la piscine, 40°C à l’ombre ! Il y a des animaux partout autour de nous : lapins, cerfs, racoons (une sorte de raton laveur), écureuils et libellules… et des mouches aussi L J’en profite pour enrichir mon vocabulaire animalier ! Le seul bémol et qu’il y a une bonne heure de queue pour la seule douche du camping, alors tant pis je serais sale. Tout ce petit monde est très sympa et j’arrive plus ou moins à participer aux conversations en anglais, et même à comprendre les blagues. Mes compagnons viennent des 4 coins du monde : Angleterre, Afrique du Sud, Chine, Kenya, Inde, Taiwan… et ont des tas d’expériences à partager, ce qui comble mes envies de nouveaux horizons. En plus de ça, la combinaison chiens/bébé offre occasionnellement un spectacle très distrayant !

Dimanche, même programme que la veille : rando le matin et piscine l’après-midi, sauf que cette fois la rando dure 5 heures et comporte une partie spéléologie puisqu’elle passe dans des grottes non éclairées. Très impressionnant ! Malheureusement, les Converse ne sont vraiment pas des chaussures de marche et mes orteils sont vite recouverts d’ampoule, ce qui me donne l’occasion d’apprendre un nouveau mot (blister) mais qui gâche un peu la fin de la ballade. Retour au camping et pataugeage rafraichissant jusqu’à 18h. J’en suis à plus de 40 jours d’affilée sans une goutte de pluie et je commence à être outrageusement bronzée ! Sachez que je pense à vous avec compassion, pâles petits Parisiens !

Lundi, levage de camps à midi. Avec Jingjing nous repassons à Planet histoire de s’occuper de quelques expériences en suspens. Les biotech ne connaissent pas les jours fériés ! Retour maison à 15h et sieste jusqu’à 19h. Je me suis assez peu reposée depuis que je suis ici et mon la grosse dormeuse que je suis normalment commence à en souffrir : je suis completement crevée ! Ce weekend c’est repos, d’autant plus que je vais devoir travailler pendant 10 samedis pour rattraper les jours de congés que j’ai pris en octobre. Je pense que les semaines qui viennent seront donc moins riches en aventures, et ce blog sera donc probablement moins souvent alimenté… A moins que je ne raconte des trucs inintéressants… Vous verrez bien ! En attendant, bisous à tous et à bientôt !