Statue of Liberty... dans le brouillard :(

Rendez-vous à 10h le lendemain à la station de Ferrys à l’extrême sud de Manhattan pour une traversée vers Staten Island. Il n’y a absolument rien d’intéressant à faire à Staten Island qui abrite essentiellement les déchets de la ville de New York. L’unique intérêt de ce ferry est qu’il passe tout près de Liberty Island sur laquelle se dresse la fameuse Statue de la Liberté ! Grand moment d’émotion à la vue du célébrissime monument, bien qu’en réalité elle soit toute petite (à peine 50 mètres), puis grand moment de concentration pour prendre une photo sur laquelle figure à la fois ma tête et la statue, problèmes de zoom oblige. Résultat mitigé, voyez vous-même. Nous arrivons à Staten Island après 20 minutes de traversée et reprenons aussitôt un ferry dans le sens inverse. C’est à ce moment là que le déluge a commencé. Des litres d’eau s’abattront sur nos petits parapluies le reste de la journée, ainsi que de violentes bourrasques glaciales. Malgrés ces conditions totalement hostiles, nous poursuivons notre virée touristique vers Wall Street, une minuscule ruelle avec 12 flics au mètre carré. A ma grande déception, il n’est pas question d’entrer dans la bourse (et de se mettre au chaud). Nous optons donc pour Trinity Church, une imposante église du 17^ème siècle qui contraste étrangement avec les buildings vitrés qui l’encerclent. Mais dans l’église, c’est bien le 21^ème siècle : distributeur de savon antibactérien à l’entrée (nous, en Europe, on a de l’eau bénite à la place), et écran plasma pour suivre les chants durant les messes. Etrange, mais so american ! Nous passons ensuite près de Ground Zero, où se trouvait le Word Trade Center, qui n’est qu’un vaste chantier ressemblant à n’importe quel chantier. Décevant mais bon, à quoi d’autre pouvions nous nous attendre ?

A ce stade nos chaussettes sont parfaitement trempées et nos cheveux ne sont plus qu’un vilain amas de stalactites. Nous nous réfugions une bonne heure dans un Starbucks, le temps de fondre et de refaire circuler le sang dans nos orteils. Heureusement qu’il y a les Starbucks et leurs délicieux cookies en forme d’ours blanc ! D’après le planning, nous devrions maintenant traverser le pont de Brooklin duquel on a vue sur tout Manhattan, mais nous nous mettons rapidement d’accord sur le fait que cela ressemblerait plus à une torture qu’à une ballade de santé et abandonnons le projet. A la place, nous allons à Chinatown, où se succèdent restaurants et boutiques de souvenirs… Juste à coté se trouve la très mignonne Little Italy où tout est peint en vert, blanc et rouge. Nous fuyons encore une fois la tempête pour un bon diner de pâtes dans un restaurant où les serveurs sont complètement fous : ils se frappent entre eux, font des blagues incompréhensibles et finalement nous font par erreur payer 30$ au lieu de 50. Enfin, tout ça dans la bonne humeur et avec l’accent italien alors ça va.

Nous passons le reste de la soirée dans les boutiques de la 34^ème rue, à la recherche d’une paire de Converse d’un modèle précis pour la sœur d’Anne Claire. Nous n’avons pas trouvé les chaussures mais nous avons ainsi pu parcourir le plus grand Macy’s du monde, qui est aussi le plus grand magasin du monde avec ses 200 000 m². De quoi vous donner le tournis, surtout en ce premier jour de soldes de Noël ! Exténuées par des heures de marches, ayant bravé un climat plus qu’hostile, nous rendons les armes vers 22h et retournons dans nos hôtels respectifs. Bien sur, le métro qui me ramène au mien (d’hôtel) tombe en panne 2 stations avant la mienne (de station) et je dois faire les 17 blocks restant à pieds. Inutile de vous dire que je me suis endormie vite ce soir là…

Central Park, sous la neige, le premier jour.

10 heures de lourd sommeil plus tard, je me réveille avec des jambes complètement courbaturées. Mes chaussures sont encore trempées mais le soleil brille et il me reste des tonnes de choses à faire ! Café à 60 centimes et direction Central Park pour une petite ballade de 4km, c'est-à-dire la longueur du parc du Nord au Sud. A cause de la pluie de la veille toute le neige à fondue et le parc a des airs de printemps. La ballade fut donc très agréable et j’ai pu croiser entre autres le musée Guggenheim, le gigantesque Metropolitan Museum, le très étrange Belvedere Castle, des calèches tirées par des chevaux, des canards, des coureurs, des lacs, des ponts, des statues et encore des écureuils.

Puis, le temps étant plus clément que la veille, je prends le métro vers Brooklyn afin de traverser enfin son fameux pont. Mais avant, petite ballade sur Court Street, à Brooklyn, qui est très jolie et bien plus calme que Manhattan. J’y trouve un admirable Deli qui importe toute sorte de choses parmi lesquelles de la tomme de Savoie dont je me suis fait un délicieux sandwich. Requinquée par cette nourriture familière, je me dirige vaillamment vers le pont de Brooklyn pour rejoindre Manhattan. Magnifique traversée avec effectivement une vue splendide sur tous les gratte-ciels de l’ile. A ne pas manquer si vous visitez New York ! L’inconvénient est que tout ça se fait à pieds et que mes pieds à moi commencent à sérieusement se plaindre du traitement qu’ils subissent depuis 3 jours. Une pause s’impose donc dans un très joli petit café de Tribeca, un des quartiers de Manhattan récemment devenus branchés. Il y passe un CD de la Rue Kétanou et je m’y sens comme à la maison, d’autant plus qu’on m’apporte une pleine carafe de café pour que je puisse me resservir comme je veux. Si j’écrivais un guide de voyage, le café du Cercle Rouge aurait au moins 3 étoiles !

Tiens une photo où j'aime bien ma tronche ! Je la mets !

Pour le nouvel an, Marion et moi avons eu la visite de nos collègues ESTBBiennes Myriam et Anaïs, qui sont venues de Boston pour le weekend. Après avoir travaillé le 31 décembre, ce qui est trop pas juste, je rejoins ces demoiselles à Sunnyvale où habite Marion pour un repas de fête. Excellent repas de fête avec même du foie gras made in France que Marion a eu la bonne idée d’emporter dans ses bagages. Repas probablement un peu ambitieux puisque nous nous sommes arrêtées après l’entrée, repues et en retard pour la soirée. Habillage, maquillage puis direction San Francisco, 181 Eddy Street, où nous attend une soirée en boite avec open bar, lâché de ballon, champagne, paparazzi et tout et tout. Nous croisons Pauline, une ancienne de l’école, qui va justement à San Francisco et qui nous dépose, ce qui nous évite de prendre le train. La soirée commence bien ! Puis ça se gâte : 1 heure de queue avant de pouvoir entrer dans la boite ! En plus la soirée était moins classe que prévue et le champagne franchement dégeu, mais, entre deux tentatives de dragues plus ou moins subtiles, j’ai passé une super soirée avec mes copines. J’ai même pu faire ma photo avec le panneau Hollywood que j’ai raté à LA !

Bref, après quelques heures de fêtes et de boissons, nous nous échappons pour essayer de prendre le dernier train pour Sunnyvale. 12 blocks à parcourir en 8 minutes… en talons… ça y était presque, on a vu le train partir sans nous. Bon ben il va falloir prendre le taxi et payer 120$. Mais en fait non ! Le monsieur qui travaille à la gare, et que l’on a engueulé parce qu’il ne pouvait pas stopper le train, nous trouve une voiture et un chauffeur pour nous reconduire chez nous ! Ca c’est chouette, surtout que le monsieur qui nous a raccompagnées était super sympa J 2010 commence bien !

Suite du weekend, visite de San Francisco avec les girls. J’adore toujours autant cette ville et je me vois carrément vivre dans une de ces superbes maisons ultra mignonnes qu’il y a partout. En plus des quartiers que je connaissais déjà, nous sommes allés à Castro, le quartier gay, super sympa et animé, avec des affiches un peu bizarres dans les rues. Nous avons aussi vu la mission Dolores, la plus ancienne de la ville, mais malheureusement nous sommes arrivés trop tard pour la visiter… Et puis Twin Peaks ! Magnifique ! Vue sur tout l’est et le nord de San Francisco depuis la plus haute colline de la ville (qui n’est pas Nob Hill comme je l’avais dit plus tôt). De nuit c’est superbe, mais j’y retournerais de jour, histoire de savoir ce qu’on regarde.

Super weekend donc, merci à Mymy et Anaïs de nous avoir rendu visite ! Je dis à bientôt à tous les ESTBBiens qui me lisent ! Et bonne année 2010 à tous !